[1]
Gravir le mont Everest en une journée comporte des risques respiratoires intolérables pour l’organisme humain. C’est un peu ce qui s’est passé pour la Domotique [2] dans les années 90. Passer du néant absolu en termes d’équipement des logements à des solutions de confort maximal automatisées n’était pas acceptable par le monde du bâtiment résidentiel, ni même par les usagers. Si l’on rajoute le manque de normalisation et l’anarchie de systèmes propriétaires, tout concourait à l’échec programmé de la Domotique. L’idée était bonne mais nombreux sont ceux qui s’y sont essayés en essuyant les plâtres.
Les années 2000 ont donc vu se développer une forme de suspicion vis-à-vis de la Domotique. Dans le même temps, s’est mis en place une normalisation européenne de certain bus domotique et la mise aux normes du courant faible et notamment des réseaux de communication dans le logement. Cette première étape arrive aujourd’hui à maturité et la pénétration des réseaux multimédia dans la maison devient une réalité. La normalisation C 15-100, puis la LME [3] ont contribué fortement à ce progrès.Au-delà les problématiques d’économie d’énergie viennent aujourd’hui se rajouter à celles des débits et incitent ainsi les maîtres d’ouvrage de logement à réfléchir aux solutions de contrôle et de pilotage des flux d’énergie et des fluides. Aussi recommencent-on à parler de réseau domotique, dans les maisons individuelles mais aussi dans les immeubles collectifs, pousser en cela par les contraintes du Grenelle de l’Environnement (ART 2012 [4]).
Le retour en grâce de la Domotique dans les années 2010 est bien une réalité.
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