En matière d’équipement, moins on en met, et moins ça coûte cher ! C’est si évident que certains constructeurs sont tentés de mettre le moins de prises possibles, tant pour le câblage des courants forts que pour celui des courants faibles. La norme précise bien des niveaux de qualité (grades 1 à 3) qui définissent des performances minimum de transmission, mais n’est pas très exigeante sur le nombre de prises à installer dans les logements.
La norme est indicative, elle suppose que tant le constructeur que l’usager a un minimum de culture en la matière. Reconnaissons qu’elle pèche largement par optimisme… En ce qui concerne l’usager qui fait l’acquisition d’un logement, il s’intéressera d’abord à la couleur des tapis ou au style des poignées de portes, avant de se rendre compte que le nombre de prises installées est insuffisant. Le promoteur qui doit faire la meilleure marge possible n’a aucun intérêt à aller au-delà des exigences immédiates de son client. Quant à l’installateur, mis en compétition avec ses confrères, il aura toujours une lecture minimaliste du cahier des charges de la consultation que l’on peut souvent résumer par : « faites-moi une belle installation pas chère ».
L’usager ne découvrira les désagréments qu’à l’usage. L’absence de prises en suffisance n’est pas seulement limitative des possibilités de connecter des appareils en nombre et en genres différents, c’est surtout contraignant dans la manière d’utiliser judicieusement tous les espaces de son logement. Lorsque par exemple, il placera dans son salon son écran plat dernier cri, il sera contraint de le mettre là où il y a la prise TV [1] et pas ailleurs, même si l’endroit n’est pas génial et contrarie l’organisation de ses meubles ou de l’agrément qu’il aura de sa belle télé. Autre exemple courant : ne pas pouvoir aménager un coin tranquille pour travailler dans une chambre et y recevoir simultanément un réseau informatique pour partager l’ADSL [2], une ou deux lignes de téléphone, et la TV est frustrant, quand on sait qu’il était facile et économique de l’avoir prévu… au départ.
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